actualités

Actualités

Pour une DGF équitable

Le principe d’équité est au fondement des modalités de calcul de la DGF des EPLE mais encore faut-il s’entendre sur le sens de cette notion et les modalités pratiques de son application.

Bienvenue 2024 et merci 2023

Bilan des activités de formation de 2023 et perspectives 2024

prochaines formations

Le financement des cités scolaires

Exercices pratiques à partir de documents budgétaires et comptables

04 et 05 avril 2024

La convention bipartite entre la collectivité et l'EPLE à l'heure de la loi 3DS

Témoignage d'un Département, documents de référence issus de différentes collectivités et production de fiches outils en ateliers

16 et 17 mai 2024

Organiser la mission de l'entretien en EPLE

Retours d'expérience, méthodes et outils éprouvés et transposables

16 et 17 mai 2024

le 28 novembre 2014

"Il faudra un recteur unique" face aux futurs présidents des nouvelles régions (Nicole Belloubet)

Article reproduit avec l'aimable autorisation de l'AEF.

"Les présidents de régions sont des femmes et des hommes puissants, qui savent jouer des réseaux et de la communication. Cela va être encore davantage le cas [avec les nouvelles lois de décentralisation]. En face, il faudra un recteur unique, peut-être un 'super recteur'… Un interlocuteur qui ait la même force" qu'eux, estime Nicole Belloubet, membre du Conseil constitutionnel, ancienne rectrice et ancienne vice-présidente de la région Midi-Pyrénées, mardi 25 novembre 2014. "Il en faudra de même pour le Dasen avec les métropoles et intercommunalités", souligne-t-elle lors d’une journée de débats sur le futur de l’éducation organisée par Éducation et territoires. À l’occasion d’une conférence sur l’enseignement professionnel et l’apprentissage, les intervenants ont également souligné l’enjeu de la complémentarité des formations pour les nouvelles régions.

Nicole Belloubet, Conseil constitutionnelNicole Belloubet, membre du Conseil constitutionnel, pointe "la masse de compétences énorme confiée aux régions", qui sont des "leviers extrêmement puissants" à l’occasion de cette journée de débats "Quand les collectivités pensent le futur de l’éducation". "Les structures de l’État devraient s’adapter aux structures territoriales. Même si ce n’est pas une obligation comme en témoigne l’exemple de la région Île-de-France", expose-t-elle. Face à ces nouvelles compétences des régions, "structurantes qui vont permettre de territorialiser les actions", "l’État est attendu sur la priorité à la pédagogie", note l’ancienne rectrice. "Il faut radicalement inventer une nouvelle pédagogie, adaptée aux élèves du XXIe siècle. C’est la priorité absolue", juge-t-elle estimant qu’il y a "une décorrélation entre ce qui se passe dans la classe et en dehors".

Un "enjeu" pour les régions : la complémentarité des formations

Jean Rainaud, ARFJean Rainaud, conseiller éducation de l’ARF voit avec les nouvelles compétences des régions l’apparition de "nouvelles méthodes de travail avec le rectorat". "Certaines régions pratiquent déjà le travail en commun mais, pour d’autres, le fait que des réunions de bassin soient tenues conjointement ou que des appels à projets auprès des établissements soient co-signés est une véritable révolution." Jean Rainaud cite "des enjeux pour demain" pour les collectivités et notamment une réflexion sur les réseaux d’EPLE et d’internats. "Ce sera encore plus vrai demain avec les régions fusionnées." Autre enjeu : l’orientation. "Nous avons des difficultés à nous adresser aux élèves de 4e et les professeurs principaux sont souvent peu outillés pour remplir ce rôle. Nous réfléchissons à l’ARF à des solutions pour que les élèves trouvent des stages."

Georgette Bréard, Région BretagneDernier enjeu : "les grands équilibres à maintenir et à améliorer entre la voie professionnelle sous statut scolaire et en apprentissage". "Selon les régions, nous allons avoir des panoramas différents", souligne Jean Rainaud. "J’ai toujours essayé de ne pas opposer les deux" formations, témoigne pour sa part Georgette Bréard, vice-présidente (PS) chargée de la formation tout au long de la vie en Bretagne, estimant que la complémentarité avec l’apprentissage est "un levier". "Nous allons nous inspirer de la démarche élaborée sur les campus des métiers qui permet une mise en réseau des acteurs", illustre-t-elle. Autre "levier" selon Georgette Bréard : "la proximité".

"La région Bretagne est très maillée avec beaucoup d’établissements et des villes moyennes. Nous allons travailler sur la fluidité des parcours et sur des passerelles." Georgette Bréard annonce également un travail avec le rectorat "sur une seconde pro commune dans des familles de métiers pour éviter les sorties précoces" et sur les parcours mixtes "qui n’ont pas marché jusqu’à présent". "Nous allons faire un état des lieux, identifier les freins et les actions pour les surmonter", explique-t-elle citant une expérimentation sur un secteur ou un territoire. Le développement des parcours mixtes est un des axes de travail demandé par le ministère aux académies.

Laura Taillandier - 26/11/2014