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Le principe d’équité est au fondement des modalités de calcul de la DGF des EPLE mais encore faut-il s’entendre sur le sens de cette notion et les modalités pratiques de son application.

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Témoignage d'un Département, documents de référence issus de différentes collectivités et production de fiches outils en ateliers

16 et 17 mai 2024

Gestion financière du service de restauration et d'hébergement

Méthode complète illustrée par des exemples concrets

23 et 24 mai 2024

Les modalités de calcul du forfait d’externat

Présentation d’une méthode de calcul directement applicable

28 mai 2024

le 27 novembre 2014

Comment valoriser l’innovation pédagogique avec le numérique ? (échos d’une journée d’Éducation & territoires)

Article reproduit avec l'aimable autorisation de l'AEF.

"L'école numérique, c’est l’école de Freinet d’aujourd’hui, c’est une façon plus active, plus participative de faire travailler l’élève, qui devient auteur apprend par l’essai et l’erreur", estime Sophie Pène, membre du Conseil national du numérique qui a piloté le groupe de travail auteur du rapport "Jules Ferry 3.0", le 25 novembre 2014, lors d’une journée organisée par Éducation & territoires. Pour Catherine Becchetti-Bizot, DNE au ministère de l’Éducation nationale, "on n’a pas attendu le numérique pour démarrer la pédagogie active", il existe "énormément d’enseignants" qui innovent et que "l’institution doit valoriser". Par ailleurs, Éric Mazo, du conseil régional de Paca, a évoqué la "défiance" des chefs d’établissements vis-à-vis des applications informatiques ministérielles, qui "rejaillit sur les stratégies partenariales" entre collectivités et académies.

Sophie Pène, Conseil national du numérique"Tout le monde est d’accord pour dire que le numérique transformera toutes les disciplines, mais à quel rythme ? Faut-il former un corps enseignant ? Tous les enseignants ?", interroge Sophie Pène, membre du CNNum, à l’occasion d’une journée organisée le 25 novembre 2014 par Éducation & territoires. Plaidant pour l’enseignement de l’informatique à l’école comme "une autre façon de travailler ensemble", elle met également en avant la notion de "littératie numérique" abordée dans le rapport "Jules Ferry 3.0". Cette forme de littératie renvoie aux "compétences numériques nécessaires" pour que "chacun se sente à l’aise dans les situations de la vie ordinaire ou de travail".

Pour Sophie Pène, alors que "l’emploi se transforme" avec la diffusion du numérique, il convient de s’interroger sur la manière dont les acteurs éducatifs, Éducation nationale comme associations, "travaillent pour préparer les compétences de demain et comment les instances aident à valoriser" les innovations engagées.

Mise en réseau des acteurs de l'innovation

Catherine Becchetti-Bizot, DEN du ministère de l'éducation nationaleSelon Catherine Becchetti-Bizot, DNE au ministère, il existe "énormément d’enseignants qui sont dans des démarches innovantes, et il revient à l’institution de les valoriser et de les trouver. Le numérique est un tremplin, mais s’il fonctionne si bien c’est qu’il y a des enseignants qui pratiquent cette pédagogie dans les classes". À cet égard, elle signale que la DNE met "en place des communautés d’usagers" et que pour chaque discipline est identifié un "interlocuteur académique". Ce travail de mise en réseau doit "bientôt" concerner aussi "les chefs d’établissement, afin de faire remonter leurs préoccupations".

Revenant sur la question de l’enseignement de l’informatique, Catherine Becchetti-Bizot considère qu'"il y a certainement des compétences et connaissances de base, au sens du socle, qu’il faut faire acquérir pour que les élèves comprennent la logique algorithmique et la manière dont cela fonctionne, pour démystifier les écrans : le numérique est une écriture". Pour elle, "il faut simplement définir ce qu’est le minimum de ce que doit avoir acquis chaque élève" pour une maîtrise de ces outils.

Pour cela, "il y a plusieurs degrés et niveaux" selon les élèves à qui "il faut donner la possibilité de devenir plus experts avec les sciences de l’informatique, qui est une discipline universitaire, mais tous les élèves ne doivent être formés à cela". Pour Catherine Becchetti-Bizot, cette orientation est à prendre sur le même principe que des élèves qui "choisissent à un moment de leur parcours la littérature et les Lettres". Dès lors, "la question que doit se poser le ministère", si la demande d’une spécialisation au numérique est forte, est "comment disposer d’un réservoir de compétences d’enseignants ?"

"Défiance" vis-à-vis des applications logicielles ministérielles

Abordant la question des relations entre collectivités et académies, Éric Mazo, directeur adjoint en charge des lycées et chef du service des technologies de l’information éducatives de la région Paca, regrette la "réduction des moyens" des académies, "notamment sur les référents numériques" alors qu’elles sont "en charge de l’accompagnement aux usages". Il souligne que "les académies doivent aussi définitivement abandonner les questions d’infrastructures, qui relèvent des collectivités, et être davantage sur les services". Il constate également "une grande défiance des chefs d’établissement sur les applications informatiques venues du ministère, qui revient vers les collectivités quand il s’agit de déployer des applications avec l’académie". Selon Éric Mazo, les chefs d’établissements se montrent "très critiques et cela rejaillit sur les stratégies partenariales".

Pour Éric Mazo, "il faudrait rendre plus visibles les projets visant à former les enseignants [au numérique], parce qu’on a l’impression sur le terrain que ça cale un peu en termes d’usages, de pratiques quotidiennes des enseignants". Les collectivités attendent aussi "des retours réels sur les taux d’utilisation des équipements". Pour Catherine Becchetti-Bizot, c’est à partir d’un "projet commun sur un territoire" qu’académie et collectivité peuvent décider de "la nécessité de renforcer l’accompagnement ou les équipements".

Cyril Duchamp - 25/11/2014